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Regards croisés : Goncourt et Renaudot



Bonjour à toutes et à tous,


C’est donc officiel… Le prestigieux Prix Goncourt a été attribué à Houris de Kamel Daoud, tandis que le Prix Renaudot revient à Jacaranda de Gaël Faye. Deux romans qui m’ont profondément touchée, et j’avais déjà eu la chance de vous en parler dans des chroniques précédentes. Reprenons ensemble ce voyage littéraire, car ces livres méritent bien qu’on s’y attarde un peu plus.


Commençons par Jacaranda de Gaël Faye. Je dois vous avouer que j’ai adoré ce roman, même si mon cœur garde une petite préférence pour Petit pays, son premier ouvrage qui m’avait bouleversée. Mais quelle joie de voir Gaël Faye remporter le Prix Renaudot ! Dans Jacaranda, il nous entraîne à nouveau entre la France et le Rwanda, dans une histoire où les silences familiaux et les cicatrices du passé prennent vie sous l’ombre d’un jacaranda. Ce récit, délicat et poétique, explore la quête d’identité et les blessures héritées, avec une plume d’une infinie tendresse.


Passons maintenant à Houris de Kamel Daoud, un roman qui m’a également beaucoup plu. Je ne vous cache pas que certaines prises de position de l’auteur m’ont quelque peu bousculée, mais j’ai su dépasser ces divergences pour m’immerger dans la profondeur et la beauté de cette œuvre. Houris est un roman riche et troublant, une plongée dans le combat intérieur d’une femme marquée par un passé difficile. Si ce livre m’a émue, je dois aussi avouer que mon favori pour le Prix Goncourt restait Madeleine, avant l’aube de Sandrine Collette, un roman qui m’a captivée par son intensité et sa puissance d’évocation.


Cette année, les quatre finalistes du Goncourt ont offert des œuvres qui méritent toutes d’être lues. Outre Houris de Kamel Daoud et Madeleine, avant l’aube de Sandrine Collette, il y avait aussi Jacaranda de Gaël Faye, lauréat du Renaudot, et La Fuite en Afrique de Justine Augier, un texte fascinant sur l’exil et la quête de soi. Ces auteurs nous entraînent chacun à leur manière dans un éventail d’émotions et de thèmes qui résonnent longtemps après avoir tourné la dernière page.


Houris de Kamel Daoud : Une Résilience Bouleversante


Dans Houris, Kamel Daoud nous plonge dans les méandres de l’âme humaine. On suit une héroïne dont la seule force réside dans son silence, cette voix intérieure qui la soutient face à un passé fait de blessures. Daoud a ce talent de nous faire ressentir la violence et la douceur, la perte et l’espoir, comme si nous étions aux côtés de son personnage, partageant chaque émotion. Ce roman est une ode à la mémoire et à la résilience, un cri silencieux qui résonne en nous bien après la lecture.


Je vous invite d’ailleurs à relire la chronique que je lui avais consacrée:


Jacaranda de Gaël Faye : Un Retour aux Racines


Avec Jacaranda, Gaël Faye nous emmène dans un voyage intime, celui de Milan, un jeune homme qui tente de comprendre les secrets de sa famille et les nondits de sa mère, marqués par le génocide des Tutsi. À travers le symbole du jacaranda, cet arbre majestueux, Faye nous parle de racines et de mémoire. Son écriture, empreinte de douceur et de gravité, nous rappelle la force de l’héritage familial et la nécessité de se réconcilier avec le passé pour avancer. Ce roman est un hommage à la complexité des liens familiaux et à la beauté fragile des souvenirs.


Je vous propose de relire la chronique que je lui avais consacrée:


Ces deux romans, chacun avec sa propre intensité, nous rappellent combien il est essentiel de garder en mémoire nos histoires, personnelles et collectives. Alors que Houris explore la résilience face aux douleurs de l’existence, Jacaranda nous invite à renouer avec nos racines et à affronter les silences qui habitent nos familles. Les quatre finalistes du Prix Goncourt nous offrent des lectures profondes et humaines, des pages qui touchent et qui font réfléchir.


Ces deux romans, chacun avec sa propre intensité, nous rappellent combien il est essentiel de garder en mémoire nos histoires, personnelles et collectives. Alors que Houris explore la résilience face aux douleurs de l’existence, Jacaranda invite à renouer avec nos racines et à affronter les silences qui habitent nos familles.


Bien que mon favori pour le Goncourt ait été Madeleine, avant l’aube, un livre absolument formidable dont je vous proposerai bientôt une chronique, je comprends que Houris ait pu toucher le jury par sa profondeur et son audace. Quant à Jacaranda, j’ai été particulièrement heureuse de voir Gaël Faye recevoir le Prix Renaudot pour cette œuvre si touchante.


Je vous recommande ces lectures de tout cœur et espère qu’elles sauront vous émouvoir autant qu’elles m’ont émue.

À bientôt pour de nouvelles découvertes littéraires,


Les Pages de Jade 💕

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